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Le meilleur moyen pour lutter contre le calcaire est peut être
l'adoucisseur. N'ayant pas de place disponible et pas le budget pour
un tel appareil, je me suis penché sur d'autres solutions. La
première était d'utiliser un cartouche anti-calcaire mais j'ai
un doute sur le changement chimique de l'eau. La seconde était
d'utiliser un anti-tartre électronique. On trouve beaucoup de
modèles mais est-ce efficace ?
Un anti-tartre électronique, pour certains ça marche, pour d'autres
non. Pour ma part, je n'ai pas la réponse mais par curiosité, j'ai
décidé de fabriquer mon propre anti-tartre électronique basé sur les
informations que l'on peut trouver.
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Le principe est d'enrouler la canalisation avec 2 fils
électriques (environ 20 spires espacées de 5 cm) et de les
polariser afin de créer un champ électrique.
Pour faciliter la pose du fil électrique, j'ai mis un d'adhésif
double face avant d'enrouler le fil. Une fois les spires faites,
j'ai mis un autre adhésif pour figer les spires.
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La fréquence de polarisation que l'on retrouve sur les modèles
commerciaux se situe entre 1 et 20 kHz. N'ayant pas d'idée sur la
fréquence à utiliser, j'ai décidé d'utiliser un composant
Microchip PIC10F202. Cela évite de mettre au point un oscillateur
et surtout cela reste très ouvert en cas de modification.
Le
programme du microcontrôleur est
très simple. 2 sorties génèrent des impulsions en opposition sur 2
transistors MOSFET connectés à une LED. Un connecteur 2 points est
placé entre le transistor et la LED. Ce connecteur permet la connexion
des fils enroulés sur la canalisation. Si un fil est coupé (ou
déconnecté), la LED ne sera pas allumée.
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La largeur des impulsions est modifiée à chaque boucle du
programme. La largeur est définie dans une table que le
microcontrôleur lit à chaque boucle (A défaut d'un oscilloscope,
la sonde PICKit2 permet de faire un relevé temporel des sorties). |
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Au niveau de l'alimentation du microcontrôleur, j'ai utilisé un
petit transformateur (1 VA) afin de générer 2 tensions. La tension
en sortie du pont redresseur est utilisée pour la polarisation des
spires et une autre tension régulée pour le microcontrôleur
même.
Une varistance est placée sur le primaire afin de protéger le
montage contre les surtensions (résidu foudre). Au niveau du
secteur, la terre n'est pas connectée car j'ai un doute sur
l'impact des impulsions au niveau de la canalisation (potentiel de
la terre). |
Pour la conception du circuit imprimé (schéma + routage), j'ai
utilisé le logiciel TARGET 3001. Il existe une version libre
limité à 250 pastilles, ce qui est largement suffisant pour ce
genre de réalisation. |
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Attention : ne pas oublier de mettre un dispositif pour verrouiller
le câble secteur. Dans mon cas, j'ai mis un collier pour éviter
que la câble secteur puisse sortir en cas de traction sur le
câble. |
Au final, j'ai installé les 2 solutions anti-tartre. La
première, une cartouche anti-tartre est placée sur l'arrivée
d'eau froide de la chaudière. La modification chimique éventuelle
de l'eau touche uniquement l'eau chaude que nous ne consommons pas.
Pour vérifier l'impact de l'efficacité, je me baserais sur
l'entretien de la chaudière (eau chaude sanitaire).
Pour l'anti-tartre électronique, il a été placé sur la
distribution d'eau froide et après la prise de la chaudière. Par
conséquent, il protège uniquement la distribution d'eau froide
hors eau chaude. Pour vérifier l'impact de l'efficacité, je me
baserais sur l'entretien du mécanisme des toilettes.
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Après plus de 6 années de fonctionnement, je constate
effectivement des changements sur l'entretien :
- Coté eau chaude, depuis, je n'ai pas changé l'échangeur thermique.
Auparavant, je devais le changer pratiquement tous les ans sans compter
le nettoyage des brises jet. C'est une très bonne solution contre le
calcaire avec juste un petit bémol : trouver les cartouches
anti-calcaire.
- Coté eau froide, j'ai nettoyé le mécanisme des toilettes après 5 ans
au lieu de tous les 2 ans. Avec l'anti-tartre électronique, le calcaire
est présent mais sous une forme plutôt "sableuse". Il a tendance à ne
pas s'accrocher aux parois mais plutôt à se déposer sous forme des petit
tas (qui finissent par gêner le mécanisme mais très facile à nettoyer).
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